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Une révolution dans le règlement des sinistres – la convention IRSI

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Extrait de formation du Cabinet BESSE

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En juin 2018, la Convention d’Indemnisation et de Recours des Sinistres Immeuble (IRSI), a remplacé la CIDRE.

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Elle s’applique aux sinistres Dégât des eaux, Recherche de Fuite et Incendie survenus à compter du 01/06/2018 et d’un montant inférieur à 5 000 €.

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Après avoir pris le temps de rencontrer les parties prenantes experts/assureurs, nous vous soumettons aujourd’hui notre regard éclairé sur cette nouvelle convention.

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Quelles sont les modifications majeures apportées par la convention IRSI ?

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 1. Un périmètre étendu :

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  • la recherche de fuite et l’incendie sont désormais intégrés à la convention,

  • les locaux meublés sont couverts (hormis les chambres d’hôtes et locations saisonnières),

  • les sinistres dégâts des eaux d’origine indéterminée sont couverts.

 

2. Une nouvelle répartition des rôles entre assureurs

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Désignation d’un assureur gestionnaire : c’est l’assureur de l’occupant du local sinistré (du PNO si non occupé). Il y aura autant d’assureurs gestionnaires que de locaux sinistrés.

 

Exemple : si un appartement et les parties communes d’un immeuble sont touchés par des dommages dégâts des eaux =< 5000 €, il y aura 2 assureurs gestionnaires : celui de l’occupant pour l’appartement et celui de la copropriété pour les parties communes.

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Désignation de l’assureur payeur : il dépend de la tranche de montant de dommages affectant local sinistré.

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  •  Tranche 1 : sinistre =< 1600 € HT (par local sinistré)

 

C’est l’assureur gestionnaire qui prend en charge le sinistre – sans recours possible.

 

Exemple : si un appartement loué est touché par un dégât des eaux =< à 1600 € HT, c’est l’assureur du locataire qui prendra en charges les dommages subis par le mobilier, les embellissements et les dommages immobiliers privatifs.

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  • Tranche 2 : sinistre > 1600 € HT et =< 5 000 € HT (par local sinistré)

 

C’est l’assureur du propriétaire des biens sinistrés qui prend en charge le sinistre – avec recours possible.

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Exemple : si un appartement loué est touché par un dégât des eaux =< à 5 000 € HT, l’assureur du locataire prendra en charge le mobilier et les embellissements réalisés par le locataire, l’assureur du propriétaire prendra en charge les embellissements propriété du propriétaire ainsi que les dommages à l’immobilier privatif. Ils effectueront un recours contre l’assureur de l’immeuble si la cause du sinistre est imputable aux parties communes (ex : fuite de canalisation).

 

3. Une évaluation des dommages qui simplifie la gestion des sinistres

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  • Tranche 1 : évaluation par tout moyen à la convenance de l’assureur gestionnaire.

 

On conserve le principe de l’abandon total de recours entre assureurs sur tous les dommages subis au local sinistré (sauf si la RC d’un Tiers à la copropriété est engagée).

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  • Tranche 2 : mission d’une expertise UNIQUE, par local sinistré.

 

Les recours sont possibles et encadrés par la convention selon un barème de responsabilité.

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Exemple : si deux appartements et les parties communes d’un immeuble subissent des dommages dégât des eaux =< à 5 000 €, chacun des assureurs des locaux sinistrés sera gestionnaire de son propre dossier et missionnera un Expert Unique (donc 3 experts au total !).

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Un impact qui reste à mesurer

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Si dans l’intention la nouvelle convention vise une répartition des rôles plus équilibrée entre l’assureur du locataire, du propriétaire et de la copropriété, ses réels effets devront être appréciés précisément à la lumière de son application.

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L’assureur de l’immeuble ne sera, notamment plus convoqué lors de l’expertise et un recours pourra être exercé contre lui, sans possibilité de contester le rapport unique, sauf expertise judiciaire.

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En tant que payeur aveugle, il n’est pas sûr que l’assureur multirisque immeuble s’y retrouve autant que certains le laissent entendre.

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sinistre syndic
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